lâchement [1]

• 1D'une manière qui n'est pas tendue, serrée. Un paquet lié trop lâchement.
• 2D'une manière lâche, sans force. Ceux qui ne veulent et ne désirent que lâchement. [Guez de Balzac, Correspondance] Qui fuit, croit lâchement, et n'a qu'une foi morte. [Corneille, Polyeucte] Il [Montaigne] ne pense qu'à mourir lâchement et mollement par tout son livre. [Pascal, Pensées]

  Écrire lâchement, écrire sans force, sans précision. Dans des vers métaphysiques traduits lâchement. [Voltaire, Correspondance]

• 3Honteusement, avec bassesse. Et d'une indigne ardeur lâchement embrasé. [Corneille, Nicomède] Non que, par les yeux seuls lâchement enchantée, J'aime en lui sa beauté, sa grâce tant vantée. [Racine, Phèdre] Vous qu'on ne voit assis dans le sanctuaire du Dieu vivant que pour avoir été toujours debout dans les antichambres des grands, et qui n'auriez jamais été placé sur la tête des hommes, pour parler avec David, si vous n'aviez été mille fois lâchement à leurs pieds. [Massillon, Oraisons funèbres et sermons] L'autre a fui lâchement, tel qu'un vil assassin. [Voltaire, La méroppe française] Le roi [Henri III], dont il [le duc de Guise] ravit l'autorité suprême, Le souffrit lâchement et s'en vengea de même. [Voltaire, La Henriade]